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    La naissance de l'état indépendant du Congo

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    La naissance de l'état indépendant du Congo Empty La naissance de l'état indépendant du Congo

    Message par Admin Sam 7 Oct - 0:08

    La naissance de l'état indépendant du Congo



    Après avoir retrouvé Livingstone à Udjidji (situé sur le bord est du Lac Tanganyika) le 9 novembre 1871 pour le compte du New York Herald, au grand dam de la Royal Geographical Society (la société anglaise de l’exploration de l’Afrique), H.M.Stanley donne le départ en novembre 1874 à Bagamoyo (près de Dar-es-Salaam) d’une nouvelle expédition, créée à Zanzibar et ayant comme première destination le Lac Victoria, dans le but de cartographier les grands lacs de l’Afrique Centrale.

    Avant l’arrivée des explorateurs Occidentaux, l’Afrique Centrale était déjà traversée d’est en ouest par des routes de caravanes commerciales. D’autre part, les bateaux de mer n’allaient pas beaucoup plus loin que Banana sur le fleuve Congo, c’est à dire qu’ils restaient au niveau de son embouchure.

    Le commerce transatlantique d’esclaves au départ de l’embouchure du Congo vers les Caraïbes et le Brésil a cessé aux environs de 1862. Cela n’empêchait pas des factoreries, présentes dans le Bas Congo dans les années 1870 et exportant des produits tels que café, arachides, huile de palme et sucre, de continuer à utiliser cette main d’oeuvre servile.

    L’expédition Stanley atteignit le Lac Victoria en 1875, les Stanley Falls, le StanleyPool, Kinshasa et enfin Boma en août 1877. En un peu moins de 3 ans Stanley et son expédition parcoururent 11000 km dont une grande partie à suivre le cours du fleuve Lualaba se prolongeant par le fleuve Congo, jusqu’à son embouchure. Cet exploit fut malheureusement entaché d’exactions et de pillages et ne faisait qu’annoncer la couleur de ce qui allait suivre.

    Une quinzaine d’années auparavant, en Belgique, le Duc de Brabant fils du roi Léopold I, vantait les mérites de la colonisation. Celle-ci avait déjà été tentée au Guatemala dans les années 1840 par Léopold I, mais s’était rapidement terminée de manière tragique. Il rêvait de s’approprier les richesses de ces contrées lointaines : "Au Japon, il y a des richesses incroyables. Le trésor de l’Empereur est immense et mal gardé…la masse d’argent accumulée là-bas est telle que si l’Europe en avait connaissance, on organiserait de suite une expédition pour s’en emparer". (Extrait d’une lettre adressée au diplomate belge de Jonghe d’Ardoye, datée du 23 mars 1859).

    Le duc de Brabant était aussi un fervent admirateur du "système des cultures" mis en application à Java par les Hollandais. Ce système était à l’origine d’un important excédent budgétaire en faveur de l’administration coloniale, contrairement aux autres régimes coloniaux européens qui profitaient principalement aux secteurs privés. Ce système génial, selon le futur roi, consistait à non seulement acheter le produit des plantations à un prix fixé arbitrairement, mais aussi à mettre en place des fonctionnaires qui obtenaient des primes en fonction de la production. Le système colonial hollandais abolit ce type de cultures gouvernementales en 1870. Un autre allait le perpétrer.

    En août 1875, dix ans après son accession au trône, le roi Léopold II, voyant que toute possibilité de colonisation en Extrême-Orient lui échappait, concentra son attention sur l’Afrique. Il ne lui restait plus qu’à trouver le moyen, selon ses propres termes, de s’approprier une part du magnifique gâteau africain. Ce moyen il le trouva entre autre en créant l’Association Internationale Africaine (AIA) d’exploration et de civilisation de l’Afrique Centrale lors d’une Conférence Géographique organisée au Palais Royal à Bruxelles en septembre 1876. Un grand nombre de personnalités dont des explorateurs, des militaires et des membres de sociétés géographiques et philantropiques des 4 coins d’Europe vinrent acclamer le roi pour la création de ce mouvement civilisateur. L’admirateur du travail forcé et du profit se muait en philanthrope.

    Dans le sillage de l’AIA, d’autres associations furent créées comme le"Comité d’Études du Haut Congo" qui sera remplacé par " l’Association Internationale du Congo" (1878). Ces associations avaient toutes le même président (le colonel Maximilien Strauch), la même bannière (étoile dorée sur fond bleu) et les mêmes prétendus objectifs humanitaires tels que l’abolition de l’esclavage. En réalité, elles allaient permettre au roi d’intensifier sa conquête du bassin du Congo par l’entremise de Stanley dont il s’était approprié les services à partir de 1878. Ce dernier allait fonder plusieurs stations le long du fleuve depuis son embouchure jusqu’au Stanley Pool où il créa à son extrêmité Ouest un quatrième poste qu’il baptisa Léopoldville, le 1er décembre 1881.

    En plus d’un travail de reconnaissance, de création de poste, d’assemblage de bateaux à vapeur, Stanley se devait d’obtenir par n’importe quels moyens des contrats d’exclusivité avec les chefs autochtones. C’était en fait des contrats d’exploitations de leurs terres par l’AIC et même pire : ces "traités" cédaient à l’association créée par le roi, la souveraineté de leurs territoires et permettaient à l’AIA de proclamer ces territoires "états libres". Dès 1882, des affrontements entre ces postes et les populations engendrèrent des répressions sanglantes de la part des groupes armés de Stanley et des agents de l’AIC.

    Une véritable course à la conquête avait lieu. C’était à qui serait le plus prompt à planter son drapeau. Stanley n’était pas le seul à explorer la région : les Français pas l’entremise de de Brazza étaient au Nord. Les Portugais, arrivés en 1493 à l’embouchure du fleuve, attendaient qu’on leur reconnaisse le droit de souveraineté sur le Bas Congo. Wissmann, un explorateur allemand bien qu’ayant exploré le bassin du Kasai pour le compte de Léopold II, espérait que cette région allait revenir à son pays. Enfin Cameron, sujet de Sa Majesté britannique, lorgnait tout autant sur la région.

    Parallèlement à ces expéditions, des missions catholiques et protestantes faisaient le forcing pour y établir leurs quartiers.

    Les antagonismes entre les puissances coloniales telles l’Angleterre, la France, l’Allemagne et le Portugal auront servi sans aucun doute à la reconnaissance de l’AIC de Léopold II et de ses "territoires indépendants". Dans un premier temps, et ce, via l’entremise d’un certain Sanford, diplomate américain à la solde du roi des Belges, les États-Unis reconnaîtront les premiers en 1884 la souveraineté de l’AIC sur ces "états libres du Congo".

    Ensuite, la Conférence de Berlin (1884 -1885), où Banning et Lambermont étaient les représentants belges, approuvait un Acte imposant dans le bassin du Congo la liberté de commerce et de navigation, interdisait tout monopole et promulguait l’abolition de l’esclavage, la protection des Africains et des missionnaires chrétiens. Celui-ci prévoyait également la création d’une Commission Internationale qui devait intervenir lors de conflits ou de litiges se rapportant à l’Acte.

    Le partage du bassin conventionnel du Congo ne se fit pas à la conférence de Berlin. Il se fera néanmoins sur le terrain à partir de ce moment. Après les États-Unis, Bismarck d’abord, les Anglais ensuite reconnaîtront l’AIC et sa souveraineté. Peu après, en février 1885, des accords entre la France et l’AIC et entre cette dernière et le Portugal permettront de délimiter en partie leurs territoires respectifs sur cette vaste étendue d’Afrique Centrale. En quelque sorte, la création d’une zone internationale à caractère commercial et neutre, propriété d’un "roi philanthrope", déjà souverain d’une petite nation, arrangeait les affaires des puissances qui s’arrachaient le continent africain....suite sur le site
    http://www.cobelco.org/Homepage/index.html La naissance de l'état indépendant du Congo Icon_army

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